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Mercredi, 1 Décembre, 2010 |
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biographie |
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Inventeur génial
autant que courageux, original et dandy à la fois, Alberto Santos-Dumont
est loin d'être un pionnier de l'Aviation comme les autres.
Santos-Dumont
: Pionnier de
l'aviation, dandy de la Belle Epoque.
Par Alain Jacques MARCHAND, Président
de la Commission Histoire, Arts et Lettres de l'AéCF
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Né le 20 juillet 1873 à Cabangu (Brésil), il fait preuve,
dès sa jeunesse, d'un vif intérêt pour tout et en particulier
pour la mécanique. Enthousiasmé par les romans de Jules Verne, il
dévore les récits des exploits des Frères Montgolfier, de
Giffard et autres Lilienthal. Lors d'un voyage en France, en 1891, il découvre
les nouvelles techniques modernes dont les moteurs à explosion qui se révèleront
d'une importance déterminante dans ses inventions. L'idée de la
Conquête de l'air s'empare de lui, confortée par les ascensions effectuées
à cette époque par les aéronautes. L'expédition Andrée
(1896) au pôle Nord qui se termine tragiquement le marque particulièrement. |
Santos-Dumont connaît les risques de ces expéditions, mais malgré
le danger, il se sent comme investi d'une mission : permettre à l'homme
de VOLER. Sa forte personnalité a sans conteste été sa meilleure
alliée dans la réussite de cette mission. Santos-Dumont est
véritablement un génie de la mécanique; sans être ingénieur,
il sait expérimenter les solutions les plus originales, farfelues, sans
qu'aucun de ses échecs n'atteigne sa volonté. L'argent constitue
également un des atouts de Santos. Son père, ancien "roi du
café" lui ayant légué sa fortune, Santos n'a pas, contrairement
à bon nombre d'inventeurs, de soucis financiers. Cette aisance lui
permet de réaliser ses prototypes sans faire appel à des créanciers
et donc de ne dépendre que de lui-même. L'aventure de Santos-Dumont
commence avec les ballons. Après quelques ascensions, il conçoit
son premier aérostat qu'il fait construire par MM. Lachambre et Machuron
; initiateurs de l'expédition Andrée. "Simples et légers
", est le principe de base de Santos, inhérent à son propre
poids (50 kg), qui lui permet de faire du "Brasil", son premier ballon,
le plus léger jamais réalisé jusqu'alors. Mais, très
vite, Santos s'oriente vers le dirigeable.
Des
engins simples et légers
La voie est semée d'épisodes surprenants. Santos
n'hésite pas à utiliser des échasses pour prendre ses repas
sur la table et la chaise suspendues au plafond de son appartement de la rue du
Colisée, pour s'habituer! De peur de faire s'écrouler le plafond,
il revient à une méthode moins dangereuse : une table de 3 m de
haut à laquelle son valet de chambre a bien du mal à accéder!
Fantaisiste jusqu'au bout, il suspend son tricycle à moteur de Dion Bouton
à un arbre du Bois de Boulogne pour montrer qu'il ne se produit pas de
vibrations et qu'il a donc raison d'en envisager l'usage pour son prochain dirigeable
! Ses essais retentissants le font connaître du tout Paris. Une célébrité
renforcée par ses bonnes manières et son allure de dandy qui en
font bientôt une figure de la société parisienne. Malgré
sa vie mondaine, on ne lui connaît pas d'aventures féminines : à
croire que l'air est son seul amour ! Santos
relève le défi...
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En octobre 1898, Santos-Dumont devient un membre
actif de l'Aéro-Club de France tout récemment créé.
D'ailleurs, Santos utilise pour les essais de son dirigeable N°3 un hangar
construit sur le parc de l'AéCF à St-Cloud qu'il baptise bientôt
"aérodrome". Quand Henri Deutsch de La Meurthe offre, en
1900, un prix de 100 000 F au premier dirigeable ou engin volant qui, entre mai
1900 et mai 1904, effectuera le trajet St-Cloud Tour Eiffel en une demi heure,
Santos est sur les rangs. Audacieux, il propose même de créer un
prix à son nom récompensant celui qui réussira la performance
avant octobre 1901, mais sans impératif de temps. Le défi donne
lieu à de multiples péripéties. Le 13 juillet 1901, alors
qu'il rentre sur St-Cloud après avoir contourné la Tour Eiffel,
le N°5 de Santos s'empale sur un marronnier du Parc de Rothschild ! |
Une ancienne princesse impériale du Brésil, voisine du lieu
de l'incident envoie un valet demander à l'aviateur de descendre de son
arbre pour venir lui conter ses mésaventures. Pas démonté,
Santos se rend à l'invitation après, bien sûr, avoir replacé
sa cravate et son canotier ! Dandysme oblige ! Deux semaines plus tard, Santos
ne peut empêcher l'aérostat à moitié dégonflé
de venir percuter l'hôtel du Trocadéro, et se retrouve accroché
par sa ceinture à 25 m de haut! Sauvé par les pompiers, il rentre
chez lui, prend un bain, commande sans plus attendre le dirigeable N°6 et
s'en va dîner chez "Maxim's", ovationné par le public !
Enfin, le 19 octobre 1901, Santos remporte le Prix Deutsch de La Meurthe, mais
non sans mal. Le parcours est parsemé d'incidents parfois dramatiques,
sous les yeux des Parisiens, le "petit Santos" s'aventure sur les minces
poutrelles de son N°6, pratiquement dans le vide, pour vérifier son
moteur tandis que le ballonnet faiblit... Aéronaute
dans l'âme...
La "Balladeuse" ou N°9, l'un des derniers dirigeables
de Santos, reste sans nul doute celui lui ayant apporté le plus de satisfaction.
Vêtu à la dernière mode ; costume ajusté avec faux
col, écharpe rouge et chapeau melon, Santos utilise l'aérostat pour
aller prendre un apéritif au Bois de Boulogne, ou un café à
son hôtel, rue Washington! Il regrette même d'avoir à demander
l'aide de deux domestiques pour descendre, puisque, "avec l'autorisation
de la municipalité" dit il, "rien ne serait plus facile que de
construire une plate forme d'atterrissage ornementale au niveau de la fenêtre
! Ces fantaisies plaisent à Santos qui, après avoir provoqué
des attroupements, s'éloigne sur sa "Balladeuse" dans une joyeuse
pétarade ! Puis, en novembre 1903, surviennent les Frères Wright
et leurs planeurs motorisés. Longtemps contestés, ces vols ne
lancent pas moins l'idée nouvelle des "plus lourds que l'air".
Mais, malgré les essais des Français Ferber, Archdeacon, Blériot
et autres Farman, Santos-Dumont n'adhère à l'idée que très
tardivement. En 1905 encore, il publie un article prédisant que le dirigeable
constituera l'avenir de l'Aviation, qu'il s'agisse de croiseurs aériens
à 30 moteurs ou de yachts aériens pour passagers. Mais, une
fois la conversion amorcée, Santos progresse rapidement. Il élabore
un nouveau modèle d'aéroplane ; un "canard". Là
encore, la fantaisie est au rendez vous ! Ainsi, pour tester la stabilité
de son appareil, Santos le fait glisser sur un câble remorqué par
un âne! Puis, aéronaute dans l'âme, il le suspend à
son N°14, aboutissant à une sorte de monstre hybride dont le pilotage
est plutôt acrobatique. Et, même débarrassé de son ballon
pour devenir le "14 bis" historique, le prototype reste un appareil
dangereux que, probablement, seul Santos peut piloter! Néanmoins, c'est
avec ce même "14 bis" que Santos remporte, 1e 12 novembre 1906,
le Prix Deutsch Archdeacon, grâce à un vol de 220 m contrôlé
par l'AéCF. En 1907, Santos crée la "Demoiselle" ou
N°19, certainement le plus réussi et le plus célèbre
de l'époque. Anti thèse du "14 bis", l'appareil, alliant
simplicité et légèreté applique les principes chers
à Santos depuis ses débuts. Au premier rang de ses préférences,
la Demoiselle est aussi une de ses dernières créations. Un
dandy très à la mode
Ayant pour but, non pas le profit, mais le progrès technique, générateur,
selon lui, du bonheur, Santos a beaucoup dépensé. Ajouté
à sa générosité (il a, par exemple, distribué
à son personnel le montant du Prix Deutsch), sa coûteuse passion
fini par rendre sa situation nettement moins florissante. Malade depuis longtemps,
il se retire au Brésil. Il laisse le souvenir d'un inventeur génial
qui a surmonté tous les échecs pour poursuivre le rêve d'Icare
que chaque homme porte en lui.
Le 3 décembre 1928.
Santos-Dumont acclamé par la foule brésilienne
à son arrivée à Rio
de Janeiro. |
Chronologie
d'un pionnier
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1873 | 20
juillet, naissance d'Alberto à Cabangu (Minas Gerais), aujourd'hui
rebaptisé " Santos-Dumont " | |
1892 | Il
vient s'installer à Paris pour y faire ses études. |
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1897 | Santos
lit "Andrée au pôle Nord en ballon" de Lachambre et Machuron
qui transcende son intérêt pour les ballons. |
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1898 | 23
mars, il effectue son baptême de l'air avec Machuron comme pilote.
4 juillet, vol du "Brasil", premier ballon
de Santos-Dumont. 20 septembre, vol du dirigeable
n° 1. | |
1899 | 11
mai, vol du n° 2, projeté sur des arbres par un vent violent.
13 novembre, vol du n° 3. |
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1900 | 19
septembre, vol du n° 4 devant les congressistes de l'Aéro-Club
de France. Santos obtient le Prix de l'Encouragement d' AéCF. |
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1901 | 12
juillet, vol du n° 5 de Longchamp vers Puteaux, avec atterrissage forcé
dans les jardins du Trocadéro. 19 octobre,
vol du n° 6. 4 novembre, Santos reçoit
le Prix Deutsch de La Meurthe. | |
1902 | 23
janvier rencontre avec l'Impératrice Eugénie à Monaco.
13 février, le n° 6 fait naufrage au large
de Monaco. décembre, vol du n° 7. |
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1903 | janvier,
Santos projette de construire le dirigeable n°10 ; un omnibus pouvant transporter
12 passagers. 14 juillet, vol du n° 9, la
"Balladeuse", dirigeable préféré de Santos. |
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1904 | Santos
publie "Dans l'Air" 17 juin, arrivée
du n° 7 à New-York pour l'Exposition Internationale de Saint-Louis. |
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1905
| août,
essai du n° 14 et tentative de construction d'un hélicoptère
abandonné le 23 juillet 1906. | |
1906 |
juillet, essais du " 14 bis " 13 septembre,
Santos parcours 10 m avec le " 14 bis " 23
octobre, il remporte la Coupe Archdeacon en parcourant 60 m. 12
novembre, il réalise les premiers records homologués dont
un vol de 220 m
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1907 | 22
mars, essais du n° 15 et fabrication d'un hydroplane à glisseur.
18 juin, vol du n° 16. 16
novembre, essais du n° 19, la "Demoiselle" |
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1910 | Santos
décide d'arrêter de voler. | |
1910 | Rencontre
avec Latham. | |
1918 | Santos
publie "O Que Eu Vi, O Que Nós Veremos" (ce que j'ai vu, ce que
nous verrons). Livre dans equel il relate, entre autre, ses vols avec le "14
bis". | |
1922 | Santos,
accompagné de Kapferer, visite les ateliers Astra. |
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1924 | Inauguration
au Bois de Boulogne d'une stèle, en souvenir du premier vol régulièrement
contrôlé. | |
1926 | Il
lance un appel à la S.D.N. pour limiter l'emploi des engins aériens
comme armement. | |
1928 | Santos
assiste à la célébration, à l'Aéro-Club de
France, du vingtième anniversaire du kilomètre bouclé. |
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1929 | Catastrophe
d'un hydravion, venu l'accueillir en baie de Rio, lors de son retour au Brésil.
( 14 victimes ) | |
1932 | 23
juillet, très malade, Santos-Dumont se suicide. |
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Les fruits de
sa passion
Le "Brasil"
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Créé en 1898, ce
ballon reste un des plus petits jamais réalisés au monde. Avec un
diamètre de 6m, la sphère possède un volume et une surface
égaux en chiffres : 113m2 et 113m3. Construite en soie du Japon, l'enveloppe
ne pèse que 3,5kg et 14kg après le vernissage à 3 couches.
Le filet en coton pèse lui 1800g ! La nacelle petite, mais suffisamment
spacieuse, pèse 6kg. Un guiderope de 8kg et un grappin de 3kg complètent
l'équipement de ce petit ballon dont le poids total atteint 27,5kg, sans
ses engins d'arrêt. En raison du poids réduit de Santos (50kg), le
44 "Brasil", gonflé à l'hydrogène, peut emporter
30kg de lest. L'inauguration a eu lieu le 4 juillet 1898, au jardin d'Acclimatation.
L'ascension se prolonge pendant cinq heures ; une jolie durée pour un si
petit ballon. | Le
"N°1"
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Conçu en 1898, ce premier dirigeable possède
de très petites dimensions, mais il comporte bon nombre de dispositifs
nouveaux. L'enveloppe du ballon, cylindro conique, en soie du Japon, est longue
de 25m, avec un diamètre de 3,50m, pour un volume de 180m3. Pour la première
fois, Santos adopte pour un dirigeable le système des "ralingues"
; ourlets cousus sur l'enveloppe permettant de maintenir les suspentes. Santos
adapte un moteur de tricycle Dion Bouton à refroidissement par air, en
ajoutant verticalement, un cylindre au dessus du cylindre normal. La puissance
atteint 1ch et demi et le poids 30kg. Autre innovation, Santos équipe son
dirigeable d'une hélice entièrement métallique qui tourne
à 1200 tours/minute. Malheureusement, le 18 septembre 1898, le N°1
se jette sur des arbres. | Le
"N°6"
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Après la destruction du N°5 survenue
le 8 août 1901, Santos commande le N°6 qui est prêt en 22 jours.
Perfectionnement du précédent, il possède une enveloppe ellipsoïde
symétrique, mesure 33m de long, pour un diamètre de 6m et un volume
de 622m3. L'enveloppe pèse 120kg. Le moteur quant à lui pèse
98kg. ses 4 cylindres sont refroidis par ailettes, mais les culasses à
circulation d'eau nécéssitent un radiateur. La puissance atteint
20ch. Santos innove en installant un lest liquide de 45 litres d'eau dans deux
réservoirs en cuivre. Par ailleurs, l'hélice est démultipliée
de dix à un. Les premiers essais ont lieu le 6 septembre, et le 19
octobre 1901, Santos remporte le Prix Deutsch de La Meurthe. Il effectue en effet
le trajet St-Cloud -Tour Eiffel - St-Cloud en 29 minutes et 30 secondes. |
Le
"N°9"
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En 1903, Santos crée le plus petit et le
plus aimé de ses dirigeables, surnommé la "Balladeuse".
L'enveloppe de forme ovoïde, longue de 15,12m donne à l'appareil un
aspect sympathique. Le volume atteint 215m3. La poutre armée, d'une longueur
de 7,80m, reçoit la nacelle d'osier, le moteur et se termine par une hélice.
A l'arrière, Santos dispose un long et puissant gouvernail. Le moteur Clément
à 2 cylindres donne une puissance de 3ch, avec un poids de 12kg. Au volant
de fonte, se substitue une simple roue de bicyclette. Par ailleurs, le N°9
est nettement dissymétrique ce qui lui assure une bonne stabilité
et lui permet de parfaitement obéir au gouvernail. Véritable ballon
de promenade, l'aéronaute l'utilise pour aller prendre un café !
Très maniable, le dirigeable se pose avec une aisance déconcertante. |
Le
"N°14 bis"
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Converti à l'aviation, Santos conçoit un aéroplane très
original : un long fuselage dont l'arrière contient la nacelle du N°
14 et se termine par un moteur Antoinette, 8 cylindres en V de 24ch. La voilure
biplane et cellulaire est fixée entre le fuselage et la nacelle. La double
courbure constitue la particularité de cette voilure |
les nervures comportent un entoilage par dessus et par dessous. Long de l0m et
d'une envergure de 12m, cet aéroplane est du type "canard" ;
c'est à dire à gouvernes antérieures et sans queue. Accroché
à l'enveloppe du dirigeable N°14 lors des premiers essais, il prend
le nom de "14 bis". Mais, à cause du freinage dû au ballon,
Santos renonce à ce procédé. Libéré de son
ballon et équipé d'un moteur plus puissant (40 à 50ch), le
"14 bis" permet à Santos d'établir le premier record homologué
avec un vol de 220m, le 12 novembre. (c) L'Illustration |
Le
"N°19" ou
"Demoiselle"
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Créé en 1907, le N° 19 ou "Demoiselle" reste
aujourd'hui encore le plus petit aéroplane qui ait jamais volé.
Long de 8m et d'une envergure de 5,10m, il possède un moteur Dutheil et
Chalmers avec 2 cylindres opposés de 20ch, pesant 22kg. Ce moteur est placé
sur les ailes et en avant, sous les ailes, un bâti reposant sur 3 roues
contient le siège du pilote. |
De chaque côté du bâti, se trouve une surface polygonale à
charnière, servant de gouvernail de direction. Essayé à Bagatelle
en novembre 1907, le N°19 réussit quelques vols de 200m. Amélioré,
il devient le N°20. Ensuite, les "Demoiselles" successives ne portent
plus de numéro d'ordre. Le N° 19, premier aéroplane à
avoir été fabriqué en série (par Clémént
Bayard) constitue également la dernière création du génie
brésilien. |
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